Kikoolol! En ces dures journées d’hiver, rien de mieux pour se réconforter que LA BOUFFE. Aujourd’hui, et pour lier l’agréable au « bon pour moi » je vous propose une soupe vegan aux légumes, tofu, et lait de coco.
Quand vous irez faire vos courses, pensez à prendre :
- Légumes : navet, carotte, potiron, poireau (gardez juste le blanc, du coup), épinards frais, poivron
- Épices : anis étoilée, clous de girofle, poivre en grain
- Des échalotes
- Du gingembre frais
- Du piment rouge
- De la coriandre fraîche
- Du tofu
- Du lait de coco
- De la pâte de curry (trouvable en supermarché ou épicerie asiatique)
- Des nouilles de riz
- De la sauce de soja
- Des pousses de soja
Vous remarquerez qu’il y a donc du soja sous trois formes dans cette recette : tofu, germes, et sauce de soja. Ils se croient en supériorité numérique, mais on va vite leur faire comprendre c’est qui qui commande.
Dans un premier temps, mettez un peu d’huile à chauffer dans une grande cocotte, et faites-y revenir les échalotes émincées, le gingembre, l’anis, les clous de girofle et les grains de poivre. Ajoutez ensuite les légumes coupés en gros tronçons, sauf les épinards, le soja et le poivron. Mettez une cuillère à café de pâte de curry avec les légumes et mélangez bien.
Couvrez ensuite d’eau bouillante, ajoutez le tofu coupé en cubes, et laissez mijoter jusqu’à ce que les légumes soient bien tendres, comme des petites joues d’enfant. Quand c’est le cas, ajoutez le lait de coco. Goûtez et rectifiez l’assaisonnement avec de la sauce de soja et/ou du sel. Si finalement, vous décidez en cours de recette que vous n’êtes plus vegan, vous pouvez mettre du nuoc mam à la place.
Faites cuire les nouilles de riz dans un grand volume d’eau bouillante.
Là, mettez des ray-ban aviateur (ou des fausses si, comme moi, vous n’avez pas les moyens), un marcel blanc et une veste militaire et serrez un vieux bout de cigarillo entre vos dents. Versez alors de l’eau bouillante sur le soja en lui hurlant dessus, avec un fort accent latino : « salopard, tu vas parler?! tu vas parler??!! ».
Bon bien sûr, si votre mère vous surprend à ce moment de la recette, vous passerez certainement pour un cas social. En même temps, vous habitez encore chez votre mère, donc bon.
Juste une ou deux minutes avant de servir, ajoutez les feuilles d’épinard et le poivron émincés dans la cocotte. Cela permettra de garder le goût des épinards bien frais, et le poivron légèrement croquant. Vous pourrez, du coup, faire des blagues complètement galvaudées à vos amis, comme par exemple prendre l’accent du sud-ouest et dire « y’a du crôquannngg ».
Placez les nouilles au fond des bols. Versez la soupe dessus, puis ajoutez une poignée de pousses de soja (qui auront sûrement lâché le morceau, les petits saligauds, à ce moment de la recette), de la coriandre fraîche, des échalotes crues émincées et quelques fines tranches de piment rouge. Sauf si vous avez une date après, dans ce cas laissez immédiatement tomber les échalotes crues. ABORT ABORT ABORT.
Quelques convictions diététiques un peu absurdes :
Je ne sais pas vous, mais je crois assez fermement en l’idée que les envies de bouffe correspondent à des besoins physiologiques. Je m’explique : une très forte envie de manger une tartine beurrée peut par exemple correspondre à une carence en oméga 3. Bon, sauf si vous êtes un gros.
Autre exemple : je suppose que Froth a des besoins en protéines animales environ 465 fois supérieurs à la moyenne, ce qui expliquerait ses préférences alimentaires et ses envies permanentes de steak.
Dernier exemple : les lendemains de soirée, les gens ont souvent envie de sushi. Et ça s’explique très facilement : déjà, la soupe miso, c’est plein d’eau et de sel, ce qui permet une réhydratation digne des meilleurs Powerade. Ensuite, les sushis eux-mêmes contiennent :
- Du riz, qui est recommandé en cas de trouble du transit intestinal. Autant vous dire qu’en gros lendemain, ça se justifie EASY.
- Des algues, pleines de magnésium (dont l’alcool nous vide, d’où les crampes nocturnes) et d’antioxydants.
- Du poisson gras style saumon qui nous sauve le cœur de la tachycardie et du vilain cholestérol.
Vous faut-il plus de preuve que cette furieuse envie de sushi du dimanche midi correspond à un besoin de votre petit corps malmené ?
Bref, samedi matin, outre le fait que j’avais beaucoup trop de légumes dans mon frigo, j’ai eu très envie de cette soupe aux légumes, au tofu et au lait de coco. Et je pense que mon corps le réclamait. Petite explication :
- Le tofu est très riche en protéines, et contient à peu près tout l’alphabet des vitamines ainsi que des sels minéraux à foison. Le tofu pourrait également participer à la lutte contre le vieillissement (d’ailleurs les asiatiques, ils ont tous l’air jeunes) = mon corps sent la trentaine approcher, et veut m’assurer jouvence éternelle
- Le lait de coco est plein de fer, de potassium et de phosphore. Il est également source de manganèse, cuivre, sélénium et zinc. C’est comme si vous bouffiez des composants électroniques, en somme. Il contient enfin pas mal de lipides, ce qui permet d’ajouter plein d’onctuosité et de douceur à vos plats. Et moi, dieu sait que j’en ai besoin, de douceur.
- Le gingembre a la palme de la recette : il est PLEIN d’antioxydants + de gingérol, qui est un puissant anti-inflammatoire, aide à lutter contre les migraines, et préviendrait du cancer. Enfin, il aide à lutter contre le diabète, ce qui m’est rendu nécessaire par les 2 kilos de bonbons industriels que je mange par jour. Comme quoi tout s’équilibre.
- Enfin et tout simplement, une soupe, ça réchauffe, ça rassasie, et c’est tout plein d’eau, ce qui permet de s’hydrater sans y penser.
S’il vous faut d’autres arguments pour vous laisser tenter par cette soupe : c’était vachement bon.
Post scriptum :
Dimanche matin, je me suis réveillée avec la gorge en feu, style plaine du Mordor, un mal de tête terrible, les yeux de Guy Bedos et le nez qui coule. J’émets donc finalement des réserves sur toutes ces propriétés naturelles des aliments, et réitère en fait ma foi totale en la surconsommation d’antibiotiques.
« Naturopathie », nan mais et puis quoi encore…
Bravo pour l’humour et la qualité des recettes et conseil
Les amis rotariens de Saint Avold