Allez c’est parti, aujourd’hui on se lance dans les probiotiques. On nous en sert à toutes les sauces dans les publicités pour produits laitiers, mais de quoi s’agit-il ? En fait, on parle de micro organismes vivants ingérés en complément d’un produit alimentaire et censés améliorer notre santé.
Bon bref, vous l’aurez compris, c’est beaucoup de bullshit de Danone. Moi je vais surtout vous apprendre à faire une boisson lactée gazeuse et qui contient un peu d’alcool. Voilà ce que j’appelle une promesse client.
Le matériel
Il vous faut une bouteille et du lait. Le plus dur sera de mettre la main sur une souche de kéfir de lait. Le kéfir existe aussi pour les préparations sucrées à base d’eau. Il ne s’agit pas des mêmes souches. Comme il s’agit d’organismes vivants, une fois que vous aurez votre production, il suffit de garder un demi verre pour ensemencer une nouvelle bouteille.
Plusieurs options : pas mal de monde peut fournir les grains de kéfir (entre le millet albinos et le chou fleur). Regardez par exemple sur leboncoin.fr. Sinon, de nombreux magasins bio vendent du kéfir tout prêt en briques au rayon produits laitiers. Cela devrait vous permettre de commencer. En dernier ressort, si vous vivez dans une grotte (avec internet) il existe des souches en poudre déshydratées en vente sur pas mal de sites pour quelques euros. J’ai testé également, et cela fonctionne. Par contre vous n’obtiendrez pas les petits choux fleurs rigolos.
La recette
Extrêmement simple, diluez la poudre / le reste de kéfir dans un peu de lait puis versez le dans une bouteille avec un entonnoir. Si vous avez des graines, il suffit de les mettre dans la bouteille. Complétez avec du lait mais n’allez pas à ras du goulot car cela risque de déborder.
Agitez bien l’ensemble et laissez à température ambiante et sans bouchon, posez par exemple un coquetier à l’envers dessus pour éviter que poussière ou insectes n’y rentrent.
Tout se passe en 18 heures théoriquement, mais ma première production à base de poudre a mis plus d’une journée entière avant qu’il se passe quelque chose, donc soyez éventuellement patients.
Vous devriez voir différentes couches se superposer et éventuellement un dégagement de mousse sur le haut de la bouteille. Lors de la réaction, il se produit du gaz. Le gaz, c’est la vie.
Une fois que c’est lancé, remuez la bouteille et procédez au test. Ce qui est sympa c’est que la réaction peut très facilement se stopper si on place la bouteille au frais. Mais il faut que vous découvriez votre kéfir préféré. Pour résumer, plus vous laissez la réaction et plus votre kéfir sera fort en gout, c’est à dire plus acide et plus gazeux. Au contraire, au début de la réaction, on sent à peine le gaz et cela ressemble à du yaourt liquide. Pour augmenter la gazéification de la préparation, rebouchez la bouteille et laissez à température ambiante quelques heures. La pression va augmenter et plus de gaz carbonique restera dans le liquide. Vous pourrez avoir des parties plus ou moins solides ressemblant à du caillé en fonction du temps laissé à la réaction, au lait ou à votre kéfir. Vous pouvez soit procéder à la filtration pour avoir du fromage blanc ou secouez le tout pour en rester à une boisson épaisse.
Et voilà ! Vous pouvez conserver votre préparation une semaine au frigo et elle devrait ne plus trop évoluer. N’oubliez pas de toujours garder un demi verre pour pouvoir relancer la suivante.
Si vous stoppez la production, il parait que l’on peut congeler les grains ou du kéfir sans les tuer et les garder jusqu’à un an. Je n’ai pas encore testé cette méthode mais si vous avez des retours…
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