Introduction
Avant d’aller plus loin dans cette recette, je vous propose un petit rappel des fondamentaux. Pensez à prendre des notes si vous êtes nouveaux ici.
Ceci étant fait, concentrons nous sur une superbe recette venue tout droit des Etats-Unis et qui fait fureur depuis quelques mois. le BULLETPROOF COFFEE!!
Vous en avez forcément déjà entendu parler si comme moi, vous avez une alerte Google sur le mot « Beurre ». (Sinon, je vous invite à vite en programmer une).
L’instant hommage
Cette nouvelle mode diététique se rapprochant d’un sketch de 15 ans prouve une fois encore, que JP Rouve est un être stellaire qui reçoit directement ses vannes du Grand Architecte.
Bulletproof Coffee: la recette
Ingrédients:
- Du bon KAWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA (toujours le hurler, les yeux injectés de sang, en arrachant sa chemise et en jetant quelque chose sur le sol)
- De l’huile de noix de coco (une cuillère à café par tasse)
- Du beurre doux de première qualité (une cuillère à café par tasse)
Alors pour info, l’huile de noix de coco se trouve dans n’importe quelle épicerie bio. Cela n’a AUCUN goût. Donc vous êtes vraiment content d’avoir payé cette merde de vegan 11 euros.
L’instant Couper/Foutre
Couper le beurre et l’huile de coco (qui est à forme solide aux alentours de 20°C). Foutre dans un récipient-mélangeur avec le café.
J’utilise ici un mousseur à lait, mais vous pouvez utiliser un fouet, une fourchette, un shaker à coktail, un blender, un mixeur, une machine à laver, un vibromasseur… bref tout ce qui secoue.
Servez dans un grand verre (ou dans un bol rigolo) et boire chaud au fond du lit.
WHAAAAAAAAAAT ?
Normalement, vous êtes plutôt circonspect. Du beurre dans du café… mais c’est immonde!
Bah premièrement, c’est plutôt bon… ça a un goût de crème au beurre, de dessert. Ce n’est pas hyper fat en bouche. Il faut tout de même bien secouer pour que cela fonctionne et ne pas se récupérer un centimètre de beurre fondu à la surface.
Ensuite c’est franchement carrément efficace. Je ne suis pas passé sur un régime exclusif à base de beurre (bien que ça démange). Mais… les matins plus difficiles que les autres, j’en suis venu à me faire systématiquement ce doux breuvage. Et je dois avouer que je suis systématiquement au taquet jusque 13h si c’est en semaine, et plus fonctionnel que d’habitude si c’est un dimanche (ce qui est déjà ça)
Bon alors… maintenant il s’agirait d’éclairer vos lanternes sur le pourquoi du comment…
On a trois ingrédients principaux:
Le café
Pas de surprise, c’est pour apporter de l’énergie rapide avec la caféine. Ca va vous fouetter un peu le cul et vous permettre de vous trainer jusqu’au boulot (ou jusqu’au canapé si vous avez un peu plus de chance).
L’huile de coco
Il s’agit de triglycérides à chaîne moyenne ou TCM. Il s’agit de graisses très facilement absorbables par l’organisme. En d’autres termes, vous améliorez grandement l’efficacité de la mixture car ces corps gras sont assimilés quasi immédiatement. Et ça tombe bien, par ce que le matin, il vous faut du gras par kilos pour redémarrer votre cerveau (qui est lui même une grosse boule de gras).
Le Beurre
Le beurre supprime toute sensation de faim. Il s’agit de corps gras plus long à être assimilés (acides gras saturés). Il prend le relais sur l’huile de coco et prolonge les effets. C’est un peu comme Jean Réno dans Léon. Il finit le taf.
Les graisses en général ont tendance à ralentir la digestion. Donc le café va avoir un effet retard sur votre corps et plus long dans la journée. Cela vous évitera de devoir en reprendre 15 en arrivant au boulot. Cela coupe également toute sensation de faim pendant plusieurs heures. Donc vous éviterez d’avoir des pulsions de grignotage.
Petite histoire
L’inventeur s’appelle Dave Asprey. Il en a fait un vrai business. Vous n’avez qu’à vous promener sur son site pour vous rendre compte que ça sent l’enculature à plein pif: le site de Dave.
Il est juste dit qu’il s’est inspiré du thé au beurre de Yak, donc on va plutôt s’intéresser à ça.
Cela s’appelle donc le Po Cha ou བོད་ཇ (stylé non?). Il s’agit d’une boisson tibétaine typique consommée dans l’espace Himalayen (Bouthan, Chine, Inde ou Népal). Pour le faire, on mélange du thé avec du beurre de Yak (souvent rance) et du sel. YUMMMMMY.
D’ailleurs si vous voulez vous la raconter, la femelle du Yak s’appelle la Dri ou Drimo pour les Tibétains, donc c’est plutot du beurre de Dri. Ou alors votre Yak devrait consulter un vétérinaire rapidement. Les Sherpas disent Nak à la place de Dri. Choisissez votre camp.
En tout cas ne dites plus beurre de Yak si c’était dans vos habitudes. C’est ridicule. C’est comme rentrer chez le crémier et demander une bonne motte de beurre de boeuf.
Si vous voulez tenter l’expérience, voici une recette qui peut s’approcher :
- 7 tasses d’eau (chaude si possible)
- 1 cuillère de thé
- 1 tasse de lait
- 1/3 de tasse de beurre
- 2 cuillères à café de sel
Vous mixez le tout jusqu’à ce que ça mousse. Normalement, il est tabassé à coups de ba(ra)tte, mais vous pouvez utiliser une cafetière à piston ou n’importe quel truc violent.
Si vous avez un magasin de bobos dans les parages, vous devriez trouver du thé Pu-Erh qui est le vrai thé tibétain. Il se vend en boulettes donc évitez une fouille au corps de la police en rentrant. C’est un thé en boulettes noires avec un goût très fort. Il est fumé et peut macérer des heures dans l’eau chaude sans que le thé ne devienne amer (plutôt pratique).
Et voici à quoi ça ressemble, bien donner un coup de cuillère avant de le boire car le beurre remonte. Et puis par ce que c’est un peu trop light on mange ça avec ces petites boulettes foncées qui sont des boulettes de beurre et de tsampa (de la farine d’orge grillé).
Il parait donc que cette boisson leur apporte toute l’énergie dont leur petit corps frêle de Tibétain a besoin, dans un environnement plutôt hostile en plus. Ils en boivent jusqu’à 60 tasses par jour.
Au nouvel an tibétain, on sculpte également plein de statues en beurre. Vous imaginez à quel point j’ai envie de déménager la-bas.